[MUSAEUS (Johann Karl August)]. Nouvelle bibliothèque des romans, cinquième année, tome quinzième, Paris, Maradan, an XI – 1803. Un volume in-12 de 172 p. Demi-basane à coins (reliure de l’époque). Mors supérieur partiellement fendu, reliure frottée, tranche tachée.

110 euros

On trouve dans cette livraison Le voile dérobé, de Musaeus (p. 1-71). Il s’agit d’une nouvelle traduction du conte que Madame de Montolieu avait livré quant à elle sous le titre Le voile enlevé ou les cygnes.* C’est ce texte qui allait inspirer Tchaïkovski pour Le lac des Cygnes (1877). La traduction, due à Antoine Labaume, est précédée d’une brève présentation de l’auteur, et de l’annonce de la publication à venir d’un choix d’autres contes de l’auteur allemand. Peut-être cette démarche a-t-elle été inspirée directement par l’ouvrage de Madame de Montolieu ? Quoi qu’il en soit, il semble que seul L’amour muet et le Songe fut proposé par la suite aux lecteurs de ce périodique : en 1805, traduit par Madame de Montolieu.

Nous ne connaissons aucune autre traduction de Musaeus entre cette dernière et celle de 1810, due à la baronne de Wiesenhütten.

* Le recueil d’Isabelle de Montolieu est annoncé le 9 Thermidor de l’an 11 (28 juillet 1803) dans le Télégraphe littéraire. Le numéro de la revue est signalé le 3 septembre dans le Journal de Paris. La Nouvelle Bibliothèque des Romans paraissait chaque mois ainsi qu’à la fin de chaque trimestre [Journal des débats du 1er novembre] ; la livraison de janvier porte le numéro 5.

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