[MANUSCRIT]. Trois cahiers manuscrits de la fin du XVIème siècle. (1) : Procès intenté en juillet 1596 à Jacques Rivière, habitant de Castelnau-d’Estrétefonds (diocèse de Toulouse), accusé de nouer les aiguillettes (c’est-à-dire provoquer l’impuissance chez un homme par un maléfice). 6 p. sur 8 ff. in-4 (280×195 mm). Encre brune, papier vergé. En feuilles ; (2) : Interrogatoires de Jehan Saincte Marye, le 6 juillet 1596. 14 p. sur 10 ff. in-4 (258×183 mm). Encre brune, papier vergé. Broché ; (3) : Interrogatoires de l’accusé Jacques Rivière. 13 p. sur 8 ff. in-4 (283×191 mm). Encre brune, papier vergé. Broché. Manque de papier en tête du premier cahier avec perte de texte ; il est incomplet d’au moins un feuillet.

vendu

L’accusé aurait d’abord, à Castelnau d’Estrètefonds, délié Antoine Lacoste d’un charme qui l’empêchait de connaître sa femme et de cohabiter avec elle « en rompant la corde des patenotres de la dite femme » après, précise plus loin son interrogatoire « y avoir fait deux nœuds ». Il aurait aussi, à Saint Jory, guéri Jean Saincte Marye et Marcquette del Thil, mariés et pareillement « mallefyciés », moyennant vingt sous, etc. Puis l’accusé est interrogé sur sa participation au « Sabat » et sur la façon dont il préparait ses « charmes ».

Le premier cahier est d’une autre main mais il se rapporte à la même affaire : on y retrouve p. 11 Antoine Lacoste et sa femme. Le prisonnier interrogé, dont on ignore le nom puisqu’il manque le début du manuscrit, y raconte sa rencontre avec « un homme noir au visage très noir » alors qu’il était accompagné d’un nommé Vézian. Ce personnage lui demande qu’il se donne à lui, puis lui dit être le Diable ; il va au sabbat et y rencontre un habitant de Bouloc et une femme de Saint Jory et c’est là que Vezian lui apprend à « nouer les mariés » puis à rompre le charme, etc. (transcription très partielle jointe). Provenance : chartrier du château de Castelnau d’Estrètefonds. Ce type de manuscrit est très rare.

Retour en haut