Andersen (Hans Christian). Contes pour les enfants par Hans Christian Andersen. Traduits du danois par V. Caralp [pseudonyme de François Garay]. Illustrations à deux teintes par Derancourt. Paris, Belin-Leprieur et Morizot, s. d. (1848). In-8. Beau cartonnage de l’éditeur en percaline noire à décor doré, vert, rouge, bleu, ornant les plats et le dos ; tranches dorées. 2 ff., 329 p., 1 ff. 12 illustrations, chacune à pleine page. 134×208 mm. Très bel exemplaire, quasiment sans rousseurs.
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Édition originale de la traduction de Caralp. Elle est établie à partir de traductions allemandes. On y trouve Le Sarrasin, Les Cygnes Sauvages, L’Ange, Elise, Le Petit Gardeur de Pourceaux, La Malle Volante, Le Jardin du Paradis, La Pauvre Marchande d’Allumettes, Les Souliers rouges, Le Méchant Roi, Le Rossignol de l’Empereur, La Petite paire d’Amants, Le Sapin et Le Petit Canard Vert. Au moins une de ces traductions, Les Cygnes Sauvages, avait connu une publication antérieure dans la presse : en janvier 1848, dans l’hebdomadaire La Semaine. Encyclopédie de la presse périodique.
Andersen fit paraître son premier conte en 1830, à la fin d’un recueil de poésies. Toutefois, ses véritables débuts dans ce domaine littéraire s’inscrivent dans la période 1835-1842, durant laquelle il en publia vingt-cinq, répartis en six opuscules. Le succès fut mitigé : c’est grâce à une deuxième série parue entre 1843 et 1848 qu’il acquit une renommée internationale. Cette série comportait cinq volumes dont le premier, prudemment tiré à un très petit nombre d’exemplaires, avait été épuisé en quelques jours et réédité aussitôt. 162 contes en tout parurent de son vivant, le dernier en 1873. Il s’agit pour l’essentiel de récits originaux, empreints pour certains d’éléments autobiographiques ; à cet égard, le conteur danois n’est guère comparable aux frères Grimm ou à Perrault.
La première traduction en français de l’un de ses textes est a priori celle du poème L’Enfant mourant, que Xavier Marmier publia en octobre 1837 dans la Revue de Paris à l’occasion d’un long article sur l’écrivain danois. Cela étant, comme le souligne Poul Høybye*, c’est l’Allemagne qui a découvert Andersen et permis à la France de le découvrir à son tour. Des poèmes y avaient été traduits à partir de 1827 : d’abord L’Enfant mourant, puis quelques autres en 1833, par son ami Chamisso. Le roman L’Improvisateur fut proposé au public germanique l’année même de sa parution, en 1835… Le premier recueil de contes fut publié quant à lui très tôt, en 1839, et d’autres suivirent dès l’année suivante.
Ce n’est qu’en 1856 que parut la première traduction française de contes établie à partir du danois.
* H.C. Andersen og Frankrig, 1952




