Attestation de la nativité de l’Antechrist, Par les chevalliers de Sainct Iean, en l’Isle de Malte. Ensemble les signes espouuentable apparus en l’air. À Paris, pour la veuve Saugrain, dans l’Isle du Palais. 1623. Demi-maroquin rouge à coins signé Capé, dos fleuronné doré à nerfs. Armoiries au titre. 14 p. et 1 ff. (Permission datée du 28 juin). 159×97 mm. Petit manque de papier en marge de l’avant dernier feuillet. Ex-libris Daniel Berditchevsky. Caillet 501. Pas dans Seguin.
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« Le iour de May est nay un enfant en la ville de Bourgdot autrement appellée Calka proche de Babylone, duquel enfant la mere est fort vieille et de race inconneüe, nommee Fort Iuda, du père l’on n’en a nulle cognoissance, l’enfant est de veüe brune, la face et les yeux fort agreables ayant les dens aigues en façon d’vn chat, les aureilles larges […] lequel incontinent apres la natiuité, chemina et parla parfaitement bien, sa parole estant bien entendüe d’vn chacun, admonestant le peuple, et disant qu’il est la vray Messie et fils de Dieu… »
Cette naissance s’accompagne de la chute de pierres précieuses : « Dieu son père vouloit signifier en cela le bien perpetuel, &ioye perdurable qu’auroiet ceux qui l’adoreroient et seruiroient » – et de la présence en l’air d’une « grande quantité de serpens volans, destinés à representer les tourmens et maux perpetuels que souffriroient ceux qui ne le vouloient croire… »
Il existe à la même date cet autre canard : La Naissance de L’Antechrist en Babillonne, envoyée par l’ambassadeur de France estant en Turquie… Le texte semble très proche de celui du nôtre. Ces deux publications non référencées par Seguin se rapportent à la sous-catégorie « Visions du grand Turc et divers phénomènes célestes observés en orient » incluse dans « Le surnaturel et le merveilleux ».