BOAISTUAU, Pierre. Histoires prodigieuses, extraictes de plusieurs fameux autheurs, Grecs & Latins, sacrez & prophanes : mises en nostre langue par P. Boaistuau, surnommé Launay. natif de Bretaigne : avec les pourtraicts & figures. Paris, Pour Vincent Norment, et Jehanne bruneau, 1564. In-8 (173×111 mm). Troisième édition. Grande marque typographique sur la page de titre. ã8ẽ4 A-Y8 Z4 : 192 ff. foliotés (12)-1-180. Édition ornée d’une cinquantaine de gravures sur bois, remarquables (dimensions : 104×75 mm). Vélin souple, dos titré à l’encre (reliure de l’époque). Quelques notes manuscrites marginales et nombreuses marques de lecture à l’encre. Ex-libris du Docteur Lorraine. Dommage au papier et au vélin dans un coin inférieur (manque de papier sur environ 130 feuillets, allant assez vite en s’atténuant). Tache brune sur le plat supérieur.

réservé

Avec les gravures de l’originale

L’édition critique des Histoires prodigieuses (texte établi et introduit par Stephen Bamforth, annoté par Jean Céard ; Droz, 2010) recense et décrit 24 éditions : 1560, 1561, 1564 (la nôtre), 1566 (…), 1598 pour la dernière – nous en connaissons toutefois une autre à la date de 1569, chez Hierosme de Marnef.

S. Bamforth indique que les éditions parues entre 1560 et 1566 constituent « un premier groupe, qui présente, dans les deux sens du terme, un air de famille : les imprimeurs / libraires concernés sont liés par des liens de parenté et de mariage, et les éditions elles-mêmes sont chacune la continuation de l’autre, le format et la foliotation étant les mêmes. Fait d’exception l’édition de 1560, la première, dont le format est in-quarto. Dans chacune de ces éditions, cependant, les 49 gravures restent celles de la première édition. »

Ainsi, les gravures de la nôtre, identiques à celles de l’originale, mesurent-elles donc également 104×75 mm. Dès 1567 cette situation évolue : le privilège de 1560 est désormais éteint, et, signe positif du succès du texte en librairie, d’autres éditeurs vont tenter d’en tirer profit et d’autres auteurs, dont Tesserant et Belleforest, complèteront les histoires de Pierre Boaistuau avec les leurs, augmentant très considérablement le volume de l’ouvrage (p. 203-204). À trois exceptions près (1567, 1575 et 1576), les gravures seront fortement réduites, devenant environ quatre fois moins grandes (50×35mm ou 52×40). Dans ce cas, le format des livres est bien sûr nettement réduit lui aussi.

Notre édition, comme toutes celles publiées avant 1567, est composée uniquement des quarante histoires de Boaistuau ; celles-ci concernent des monstres – certaines relèvent de la tératologie –, ou bien des faits réels ou fabuleux, ou encore des animaux réels ou mythiques…. Par exemple : Histoire prodigieuse d’un homme de nostre temps qui se lavoit la face et les mains de plomb fondu ; Prodiges d’un horrible monstre de nostre temps sur le discours duquel la question est décidée, si les diables peuvent engendrer et exercer les œuvres de nature ; Prodiges de quelques horribles tremblemens de terre, advenuz en diverses provinces, avec un prestige de Sathan, lequel par son astuce feit precipiter un chevalier romain en un gouffre

Provenance : vente Gruaz 245 (28 avril 2017).

Retour en haut