Histoire des vampires et des spectres malfaisans avec un examen du vampirisme. Paris, Masson, 1820. Un volume broché in-8 à toutes marges, couverture rose, étiquette imprimée au dos (HISTOIRE DES VAMPIRES). Faux-titre, titre, frontispice gravé en taille-douce par Berthe, (viij), 288 pages (le catalogue du libraire fait partie de la collation). 106×179 mm. Étiquette ex-libris : Bibliothèque A. Dureau 1853. Peu de rousseurs ; l’exemplaire est en état très satisfaisant, il est agréable (quelques défauts sans gravité : frontispice un peu sali, brochage en partie décoloré, petits manques au dos – celui-ci est très légèrement gauchi – et au faux-titre…). Le frontispice, remonté, provient d’un autre exemplaire sans mention d’édition ; il est aux dimensions de l’ouvrage.

1300 euros

Édition originale. Ouvrage très difficile à trouver dans cette condition d’origine, broché, avec en outre une étiquette imprimée au dos, complet du frontispice et sans mention d’édition : pour une grande majorité des exemplaires que nous avons vus (par ailleurs très loin d’être courants, assez nettement plus rares par exemple qu’Infernaliana), la gravure manque, ou bien une mention de deuxième ou de troisième édition figure au titre (quand il n’y pas les deux défauts). Cette édition se présente également avec une couverture imprimée (lot 103, vente Binoche et Giquello du 19 novembre 2021).

Paru à la fin de l’année 1820, ce livre structuré en trois parties (Des vampires anciens, Vampires plus récens, Examen du vampirisme), elles-mêmes divisées en chapitres, et bénéficiant de pages introductives de l’auteur, est une sorte de traité ou de synthèse sur le vampirisme. À la fin se trouvent dix-neuf pages consacrées à la critique d’ouvrages sur « les vampires, les spectres, les loups-garoux etc etc », nouvellement parus.

Notons, concernant la confusion entre goule et vampire évoquée plus loin, que l’histoire des Mille et une nuits, dont allait notamment s’inspirer Hoffmann pour Der Vampyr (1821), est reprise ici sous le titre Histoire d’une Vampire de Bagdad, et modifiée puisque dans cet ouvrage la jeune femme est effectivement une telle morte-vivante (cf François Ducos, pages 24-27).

Ce livre attachant, loin d’être négligeable, est, avec celui de Dom Calmet et, dans une certaine mesure, l’étude de Marigner (1694) – dont les motivations sont, il est vrai, très différentes –, le seul traité ancien en français accordant une telle place au sujet. On ne connaît pas avec certitude l’auteur mais on cite généralement Collin de Plancy, qui avait publié le Dictionnaire infernal deux ans plus tôt et à qui l’on doit aussi, semble-t-il, Infernaliana (1822). Référence dans la Bibliographie de la France : 4511. Publication annoncée dans Le Moniteur Universel du 15 décembre 1820.

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