Commercium Litterarium ad rei medicae et scientiae naturalis incrementum institutum quo quicquid novissime observatum agitatum scriptum vel peractum est succincte dilucideque exponitur. Nuremberg, Sumptibus Societatis Litteris Joh. Ernesti Adelbulneri. Réunion des années 1731 et 1732. In-4, vélin, dos de basane brune orné de filets dorés, pièce de titre bordeaux, étiquette de bibliothèque en pied, tranches rouges (reliure de l’époque). 31 ff n. ch., 416 pages, 10 ff n. ch. / 37 ff n. ch., 423 pages, 29 ff n. ch., 3 planches dépliantes (207×166 mm).

1600 euros

La naissance du mythe au jour le jour.

Tête de collection de cet important hebdomadaire, qui parut jusqu’en 1745. L’une des toutes premières revues médicales.

Le Commercium Litterarium se mobilisa de façon exceptionnelle durant les premiers mois au cours desquels l’Allemagne s’interrogea sur le vampirisme, une fois le cas d’Arnold Paole dévoilé ; les événements serbes y firent en effet l’objet de dix-huit articles en latin ou en allemand, publiés en direct entre le 12 mars et le 10 septembre 1732. Aucune autre revue ne s’impliqua autant, loin s’en faut.

Le premier de ces articles livre un extrait d’une lettre écrite par J. F. Glaser, le père de l’auteur du premier rapport sur les incidents de Medwegya ; un autre propose la traduction latine du rapport Flückinger. Un compte-rendu de ce dernier rapport figure aussi, ainsi que ceux d’ouvrages venant alors de paraître. Le cas du soldat Pandor dont il est question plus haut est relaté. La revue propose aussi des études, d’autres lettres…

Les noms de Tournefort, et Allatius, auteurs en leur temps de commentaires sur les broucolaques grecs, sont cités dans ces pages – ce n’est pas le cas en revanche pour Antonio de Ferraris, qui avait évoqué le sujet au XVIe siècle. On remarque aussi les noms de J. C. Harenberg, qui allait publier un an plus tard un traité sur les vampires et, bien sûr, de Philipp Rohr et Michael Ranft.

Voir l’article d’Antoine Faivre du colloque de Cerisy pages 52, 53 et 59, ainsi que sa Bibliographie des vampires, qui comporte de nombreuses entrées sur cette revue.

Voir aussi l’article intitulé Joh. Frid. Glaser’s tale of horror, publié le 4 mai 2007 sur le site magiaposthuma. Il concerne la lettre du père de Glaser mentionnée ci-dessus, dont Niels K. Petersen trouve la lecture « fascinating ». La traduction d’un extrait y figure.

Pas dans le catalogue N°1 de la librairie BMCF.

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