STOKER (Brahm) (sic). Dracula l’homme de la nuit. Édition originale française. Paris, L’Édition Française illustrée, 1920. Broché. 262 pages et 1 ff. (nom de l’imprimeur et catalogue). 204×133 mm. Quelques traces de restaurations au dos et sur les plats ; légers défauts à ceux-ci, mais état tout à fait satisfaisant. Intérieur très bien conservé.
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Édition originale française, traduite par Ève et Lucie Paul-Margueritte ; un des 15 pur fil, seul grand papier (N°12).
Comme nous l’avons souligné dans l’introduction, les débuts du vampire littéraire en Grande-Bretagne, après la parution du Vampyre, de Polidori, furent timides. Par la suite, le thème allait commencer d’être popularisé grâce à trois œuvres : le volumineux Varney the Vampyre ; or, the Feast of Blood (1845-1847), dans lequel on « trouve la plupart des caractéristiques du vampire des récits du XXe siècle dont il est beaucoup plus proche que le conte de Polidori », la belle nouvelle Carmilla de J. S. Le Fanu (1872), qui allait inspirer nombre d’auteurs et de cinéastes, et enfin, l’extraordinaire Dracula, adapté au cinéma en 1931, avec la portée que l’on sait.
Rappelons enfin que le personnage historique Vlad Tepes qu’évoque Stoker ne fait en aucune façon partie des revenants précurseurs des vampires. En revanche, contrairement aux récits qui l’ont précédé, Dracula est globalement conforme à la mythologie du vampire d’Europe centrale.
Le nombre de grands papiers de cette originale est particulièrement limité comparativement à certains autres titres de L’Édition Française Illustrée : 25 pour Mandragore, Le Maître du Navire, Les Nuits des Iles etc., 100 pour She.
J. Marigny : Le Vampire dans la littérature anglo-saxonne, pages 4, 107, 109-122, 140-144 et Un vampire renaît de ses cendres, in Dracula, pages 15-16 / Le Vampire dans la littérature du XXe siècle, pages 15, 27 et 290.
« J’ai consulté mon ami Arminius, de l’Université de Budapesth. Il m’a renseigné sur les antécédents du Comte. Le Comte fut sans doute jadis ce Dracula qui rendit le nom fameux en combattant contre les Turcs. Sa bravoure et sa cruauté le rendirent célèbre. Les Dracula, m’a dit Arminius, étaient une grande et noble race. Mais leurs contemporains affirmaient qu’ils entretenaient des rapports avec le Diable. Satan leur révélait ses secrets dans les montagnes qui dominent le lac Hermanstadt. Dans l’un des mémoires du temps, l’on parle d’un certain Dracula comme d’un Vampire. » (p. 173)