POUCHKINE (Alexandre). LA DAME DE PIQUE. Traduit du russe par Mérimée. Bruxelles, Imprimerie de Victor Manche, 1852. Un volume petit in-8, demi-basane brune à coins, dos muet (reliure de l’époque) ; 154 p. 88×137 mm. Etiquette sur le premier contreplat : Leih-Bibliothek der Buchhandlung von Franzen & Grosse in Stendal. N° 3762.
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Une contrefaçon rare
La Dame de pique, publiée en 1834 par Pouchkine (1799-1837), fut traduite pour la première fois en 1843 par Paul de Julvécourt. Cette seconde traduction, due à Mérimée, parut d’abord dans la Revue des deux Mondes en 1849, puis dans le recueil Nouvelles (1852), avec d’autres textes dont seul Le Hussard, du même Pouchkine, relève du fantastique. Notre édition suit de quelques mois ce recueil.
L’éditeur a choisi de faire imprimer à la suite du conte de l’auteur russe cet autre texte qui n’est pas annoncé sur la page de titre : Le Roi de Trèfle, Histoire du temps de Charles IX par Ponson du Terrail (p. 57-154). Il s’agit d’une nouvelle d’aventures historiques, d’abord parue dans La Patrie, du 15 au 20 juin 1852, dont l’action se déroule à Paris et à Varsovie, à la fin du règne de Charles IX (source : Alfu : Ponson du Terrail : Dictionnaire des œuvres, éditions Encrage ; 2008).
Selon P. G. Castex, les écrivains russes semblent avoir produit sur Mérimée une impression analogue à celle que produisit Edgar Poe sur Baudelaire ; il découvrait en eux des génies fraternels. (…) M. Trahard observe à juste titre qu’il aurait pu signer Le coup de pistolet ou La Dame de pique. (p. 272-273). Voir aux dates 1866, 1873 et 1881.
Exemplaire un peu modeste mais convenable de cette très intéressante et rare édition de ce célèbre conte fantastique.