THIESSÉ (Léon). Lettres normandes ou Petit tableau moral, politique et littéraire, adressées par un Normand, devenu Parisien, à plusieurs de ses compatriotes [Lettres normandes, ou Correspondance politique et littéraire, à partir du cinquième tome]. Au Bureau des Lettres normandes, Chez Foulon et Compagnie, 1818-1820 [26 mai]. 10 tomes in-8 sur les 11 requis, demi-basane (reliure de l’époque). Chaque tome contient en moyenne environ 350 pages. 122×195 mm. Ensemble élégamment relié. Frottements aux dos des reliures, certains comportant de petits trous de vers, une pièce de tomaison absente. Accident à deux coiffes. Quelques commentaires d’époque ou anciens, sur des pages. L’intérieur des volumes est bien conservé.
330 euros
La célèbre lettre de Byron à Galignani
Cette revue fondée et dirigée par Léon Thiessé, en collaboration avec Eugène-Amédée Balland et le libraire Foulon, parut entre le 18 septembre 1817 et le 11 septembre 1820. Composée d’articles politiques et littéraires au ton caustique, libre et badin, elle connut un grand succès.
On trouve au tome 8, pages 70-72, la traduction de la lettre que Byron adressa à l’éditeur du Journal de Galignani qui persistait à le désigner comme l’auteur de la nouvelle de Polidori, The Vampyre. Byron y exprime un vif mécontentement ; on lit par exemple : « Je ne connais pas même cette production littéraire, et en outre, j’ai une aversion naturelle pour les Vampires. Le peu que je sais d’eux ne saurait m’engager à publier leurs secrets. » A notre connaissance, cette traduction ne figure qu’ici.
Notons que l’éditeur fit réaliser un fac-similé de la missive, qu’il joignit à son édition en langue anglaise des Œuvres de Byron ; le document était tellement ressemblant que des collectionneurs crurent détenir l’original (qui, a priori, n’existe plus, le procédé de fabrication impliquant semble-t-il sa destruction).
Le premier tome de notre série diffère de celui numérisé sur Gallica. La composition est différente, le texte qui précède le premier numéro n’est pas le même et des fautes sont corrigées. Ce tome est manifestement complet malgré un saut de la pagination entre les deux premières livraisons. L’explication de ces différences est donnée par la notice de Gallica, qui indique : « Le t. 1 a donné lieu à une réédition, dont l’introduction est différente ».
Des soulignements et annotations anciennes. Quelques défauts sans gravité. Bon ensemble, agréable, plutôt joli, dont l’intérieur est bien conservé. La pièce de tomaison du deuxième volume est absente. Chaque volume contient une table présentée comme un index.