Effroyable Rencontre apparue Proche le Chasteau de Lusignan, en Poictou. Aux Soldasts de la garnison dudit lieu. & à quelques habitants de ladicte Ville. La nuict du Mercredy 22 Juillet 1620. Paris, Chez Nicolas Robert, 1620. In-8 (116×99 mm). A4 : 4 ff. paginés 2-8. Bradel demi-percaline bleu nuit, dos titré en long (Dodè). 2 p. ½ de notes manuscrites sur les gardes. Seguin, n°310 (Combats dans le ciel)

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Dans ce canard l’auteur commence par évoquer les prodiges relatés dans les Histoires sacrées et Profanes, « qui nous donnent à cognoistre que ce n’est rien d’estrange quand des choses extraordinaires se presentent à nous soubs des formes qui semblent outrepasser la nature. » Puis il donne un exemple pris chez Pline le jeune et poursuit en racontant un événement récent près du château de Lusignan : « …deux hommes de feu extremement puissantz, armés de toutes pieces, dont le harnais estait tout enflammé…se combaterent long temps : tellement qu’à la parfin il y en eust un des deux qui fust blessé, & tombant fist un si horrible cry qu’il resueilla plusieurs Habitans de la haulte et basse ville, & estonna la garnison… plusieurs Mostres de feu comme de Cinges… grande troupe d’oiseaux, les uns noirs, les autres blancs criant tous d’une voix hideuse et espouvantable… » La référence à Pline, pour qui monstres et prodiges sont des merveilles, des miracles attestant la force de la nature et l’attention minutieuse que celle-ci porte au destin des hommes, explique pourquoi on ne trouve dans ce récit aucune trace de menace ou de courroux divin. C’est à notre connaissance le cas le moins fréquent puisque la plupart du temps les canards s’accompagnent de considérations moralisatrices (généralement au début et à la fin). Voir : Céard : La nature et les prodiges, p. 3.

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