MUSAEUS (Johann Karl August) et divers. Contes imités de Musaeus et d’autres auteurs Allemands ; par Mme la Baronne de Wiesenhütten. A Gotha, chez J. Perthes. Trois tomes en trois volumes. 1810 pour le premier volume, 1811 pour les deux autres. Cartonnages bleus de l’époque ; dos éclaircis ; quelques taches. 332 ; 377 ; 350 pages, puis 1 feuillet de table pour chaque volume. 108x184mm (bonnes marges). Rousseurs sur les tranches, éparses à l’intérieur, globalement peu pénalisantes (de nombreuses pages ne sont pas concernées). Quelques feuillets du début du tome 1 intervertis par le relieur, sans manque. Au verso des titres, cachet d’une bibliothèque princière. Bon exemplaire mais reliures rudimentaires. Edition originale.

1500 euros

Un recueil à la fois très rare et très peu connu

Cinq des neuf contes du recueil sont de Musaeus : Ulric le bossu ; L’Amour muet ; La Nymphe de la Fontaine blanche (volume 1) ; L’Héritage simulé et Le Prêt inattendu (volume 3). Trois autres, féériques ou fantastiques, comme les précédents, sont de Benedikte Naubert : La femme blanche ; Les Pêcheurs du Danube ; Edouard et Marie. L’auteur de La Pupille du Charbonnier semble être resté inconnu.

Le présent ouvrage est le premier que nous connaissions pour lequel le nom de l’auteur allemand figure au titre ; en effet, ce n’était pas le cas de Recueil de contes, en 1803. Il est par ailleurs précoce dans la mesure où aucun autre ouvrage de ce type ne paraîtra avant 1826. Il a enfin le grand mérite d’être, avec Fantasmagoriana, l’un des très rares recueils de langue française du premier quart du XIXe siècle, plus ou moins consacrés au fantastique (cela étant, il est vrai qu’à cet égard, Fantasmagoriana est plus représentatif ; voir la fiche de ce fameux livre, où nous citons par ailleurs les autres traductions que nous connaissons de L’Amour muet).

Ce livre publié en Allemagne, destiné a priori à la communauté française résidant dans ce pays, semble à la fois très rare (voire extrêmement rare) et ignoré : nous ne l’avons vu cité – brièvement – que dans Le Visage Vert (N°5, octobre 1998) et il n’apparaît pas lors des recherches simples dans Google, tandis que Google Livres renvoie seulement à des publications d’époque. Nous n’avons pas trouvé trace d’un autre exemplaire passé en vente.

La traductrice, Friederike Henriette de Wiesenhütten (1754-1815), née en Allemagne, était romancière et auteure de livres pour enfants (data.bnf.fr). Voir La littérature de jeunesse au prisme de ses traductions françaises, par Isabelle Nières-Chevrel (en ligne).

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