RANFT, Michael. Tractat von dem Kauen und Schmatzen der Todten in Gräbern, Worin die wahre Beschaffenheit derer Hungarischen Vampyrs und Blut-Sauger gezeigt, Auch . gekommene Schrifften recensiret werden. Leipzig, 1734. Un volume in-8, en cartonnage d’époque, tranches mouchetées. 98×169 mm. Frontispice, titre, 5 ff. n. ch., 291 p., 6 ff. n. ch., le dernier blanc. Erreur de pagination au début (on passe de 14 à 17, sans manque). Taches au premier plat et sur le dos. Petit manque au mors du plat inférieur. Taches sur les tranches se répercutant marginalement sur des feuillets (surtout à la fin). Bon exemplaire.
4900 euros
Le plus important des traités allemands.
Troisième et dernière édition de ce traité : celle où la question du vampirisme est le plus amplement discutée. Nettement augmentée par rapport à la deuxième, elle constitue sans doute, selon Antoine Faivre, l’étude la plus intéressante parue à cette époque (Colloque de Cerisy, page 69). C’est la seule pour l’année 1734 et, selon la bibliographie d’Antoine Faivre, la suivante ne paraîtra qu’en 1737.
Rappelons que la première édition du traité de Ranft vit le jour en 1725, très peu de temps après la publication du rapport Frombald sur le vampire Plogojovitz. L’auteur, qui n’avait pas eu suffisamment de temps pour approfondir son sujet, s’était alors « réservé le droit » d’y revenir.* La deuxième édition, « retardée à cause de son départ disgracieux de Leipzig », parut ainsi en 1728. Elle se voulait définitive.
Ce sont les mauvaises interprétations de son travail, lors des débats nés du cas d’Arnold Paole, qui incitèrent Ranft à reprendre la plume. Cette dernière édition est ainsi composée de trois parties : la traduction en allemand qu’il fit de la version latine de 1728, l’étude des nouveaux cas de vampirisme et une bibliographie raisonnée et critique des écrits parus au cours des deux années précédentes (une vingtaine de monographies ou articles de presse). Ces commentaires, parfois très longs, lui donnent l’occasion de s’expliquer et de défendre sa position.
D. S-H. note que cette troisième version contient « des explications fort intéressantes sur le rôle de la magie naturelle dans la réalisation du transfert de sang entre les corps de vivants et les cadavres des morts. » (ce commentaire figure uniquement dans la version originale de sa thèse, à la page 498)
* Cette information et les suivantes sont extraites de l’introduction.