Lipparini (Giuseppe). Le Maître du temps, in Les Annales politiques et littéraires. 11 numéros brochés parus du 28 février au 9 mai 1909. Une vingtaine de feuillets chacun, couvertures comprises. Numéros 1340 à 1350 [le n° 1340 contient également une présentation de l’auteur et de son roman]. Environ 250×335 mm. Numéros en bon ou très bon état, sauf celui du 21 mars, défraichi, avec des trous dans la couverture, mais néanmoins acceptable.
75 euros
Première apparition en français et sans doute seule publication ancienne d’Il signore del tempo, paru en Italie en 1902. Ce roman dans lequel il est question d’un savant ayant inventé une machine permettant de photographier le passé a la particularité de faire allusion, bien avant H. P. Lovecraft, à une race antédiluvienne : « Le troisième carton montrait une créature pareille à un polype, dont les bras seraient terminés par des mains de forme presque humaine. Un millier d’yeux resplendissaient sur toute la surface du corps. Les chairs étaient flasques comme celles des poulpes, mais laissaient apercevoir une solide structure osseuse. Dans cette masse informe, semblable à un animal d’espèce inférieure, palpitait une forme d’intelligence et de volonté, dont on ne voyait pas le principe, mais que chacun sentait en contemplant l’image. N’était-ce pas une créature d’un monde inconnu supérieur au nôtre ? »
Notons que vers l’époque à laquelle Lipparini écrivit son roman, et un peu plus tardivement, quelques autres auteurs publièrent également des récits mettant en œuvre des thèmes très proches de ceux de Lovecraft. Compte tenu du caractère atypique des histoires du Maître de Providence, les ressemblances peuvent se révéler troublantes. Parfois, les dates des publications suffisent à prouver de façon irréfutable que ces écrivains n’ont pas pu être influencés par l’écrivain américain. Dans certains autres cas*, on ne peut que se borner à souligner l’absence de tout lien connu avec ce dernier.
les numéros de cette revue se rencontrent généralement reliés.
* Citons ainsi le remarquable Ernest Maurice Laumann (1862-1928), dont plusieurs récits maritimes, notamment Dans les brumes sur les vastes mers (1927), répondent au critère précédent. Des thèmes chers à Lovecraft se retrouvent également chez William Hope Hodgson, bien sûr, Jean Ray (Le Psautier de Mayence), Jean Cotard (Le flot d’épouvante), Yambo (Un manuscrit trouvé dans une bouteille). Nos informations sont extraites du site Sur l’autre face du monde. Voir en particulier l’article sur Lipparini, posté le 1 février 2010 et celui intitulé « “Un Précurseur Français de L’horreur Maritime” : E. M. Laumann ! »





